Externalités et biens publics
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Chapitre 7 : Externalités, biens publics et capital social Aux chapitres 3 et 6, nous avons montré que l’équilibre concurrentiel est ParetoOptimal et que sous des conditions données (essentiellement de convexité), tout optimum de Pareto peut être décentralisé comme un équilibre concurrentiel par des transferts forfaitaires de richesse appropriés. Sous ces hypothèses, l’intervention pour accroître le bien-être social se limite strictement à des transferts de richesse pour des objectifs de redistribution. Dans ce chapitre, nous commençons l’étude des cas de défaillance des marchés. Ce sont les cas où les hypothèses sous-jacentes aux deux théorèmes fondamentaux du bien-être ne sont plus vérifiées avec comme conséquence l’impossibilité de se fier aux équilibres de marchés concurrentiels pour assurer des résultats Paretooptimaux. L’approche conventionnelle des défaillances du marché est de lister les situations d’allocations inefficientes des ressources : monopole, interdépendance entre agents économiques externes au mécanisme de marché (externalités), biens publics, ressources communes, ressources à accès libre, etc. Cependant, il est possible de trouver les causes plus fondamentales des instances de défaillance des marchés. Ces causes sont liées aux droits de propriété, à l’information et aux coûts de transaction. Par exemple, l’existence d’un seul vendeur n’est pas en lui seul suffisant pour aboutir à un résultat où il existe des gains d’échange inexploités, c’est-à-dire une défaillance de marché. Dans les chapitres précédents, nous avons considéré que le consommateur est libre de choisir les biens privés qu’il veut consommer et le producteur libre de choisir les inputs qu’il veut utiliser. En réalité, il existe des situations où le consommateur ou le producteur est affecté directement par les actions des autres agents dans l’économie, c'est-à-dire affecté par les effets externes des activités des autres consommateurs ou producteurs. Par exemple, la musique à plein