Tous les droits de l’homme, qu’ils soient à caractère civil et politique, à caractère économique, social ou culturel, à caractère collectif ou qu’ils soient spécifiques à un groupe, ont comme ultime idéal de reconnaitre et de consacrer la dignité et l’égalité de tous les êtres humains que les guerres, les autres conflits intercommunautaires et les conquêtes des peuples et des espaces ont niées durant des siècles au travers des pratiques et principes barbares et inhumains.
René Cassin dira à ce propos : « La méconnaissance et le mépris des droits de l'Homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité... ».

Néanmoins, pour parvenir à ce standard de garantie des droits et libertés fondamentaux des hommes et des femmes, les régimes politiques doivent absolument être fondés sur des Etats de droit et perpétuer la bonne gouvernance, gage d’une distribution orthodoxe de la justice et des richesses et donc d’une société qui respecte l’égalité de tous, particulièrement devant la loi. En effet, « Gouverner, c’est maintenir les balances de la justice égales pour tous », dixit Franklin Delano Roosevelt.

Aux fins de garantir cette justice et cette égalité, les hommes et les femmes ont la responsabilité d’exercer une pression, sinon une influence permanente sur les dirigeants et sur les institutions de l’Etat et les institutions internationales, car les droits de l’homme se sacralisent par des revendications convaincantes et persévérantes des personnes concernées. Cependant, cette responsabilité incombe aussi, et non des moindres, aux forces vives des nations que l’on reconnaît souvent sous le terme « société civile », et qui regroupe autant les ONG classiques que les confessions religieuses et les associations professionnelles.

I. EN CE QUI CONCERNE LES ETATS :

Il sied de rappeler que les Etats ont principalement une triple obligation face aux droits de l’homme : les obligations de respecter, de protéger et de mettre en œuvre ou