Cet extrait du roman, le rouge et le noir, de Stendhal nous fait assister à une journée ordinaire de Julien Sorel. Les personnages dévoilent par leurs attitudes leurs traits de caractères.

Le personnage principal est Julien Sorel. C’est un personnage qui est capable d’accepter les exigences de son Maître, le comte Norbert, avec beaucoup d’humilité, il se décrit comme piètre cavalier (l’équitation étant réservée à la noblesse) et préfère faire références pour lui, à des activités d’ouvriers pour rappeler ses origines modestes : « abattre un arbre, de l’équarrir et d’en faire des planches, je m’en tirerais bien… ». Même si au fond de lui il pense « monter à cheval supérieurement ».
L’auteur montre la condition modeste de Julien Sorel en précisant qu’il n’a que deux habits : « Bien lui prit d’avoir deux habits ».
Julien Sorel fait preuve de courage et n’accepte pas la facilité. Lorsque le Marquis le questionne par politesse sur sa promenade à cheval, il ne se sert pas de l’intervention aimable du comte Norbert, pour changer de sujet. Il est fait preuve de beaucoup de respect envers le comte, il est capable de se moquer de lui-même et écarte les circonstances atténuantes : « il a daigné me donner le cheval le plus doux et le plus joli.. ». En utilisant deux fois le mot « plus » il insiste délibérément sur sa maladresse, afin de conquérir l’auditoire. Il fait un récit pittoresque de sa mésaventure en regrettant de n’avoir pas était attaché sur le cheval : »mais enfin il ne pouvait pas m’y attacher, et, faute de cette précaution, je suis tombé au beau milieu de cette si longue rue, près du pont ». Il est capable de faire un discours qui intéresse et amuse un auditoire d’aristocrates, ce qui montre ses capacités intellectuelles et son intelligence qu’il utilise pour les flatter. Cette hypocrisie lui permet de vivre et de travailler confortablement.
Julien Sorel pourrait paraître comme un personnage sombre qui utilise la flatterie pour arriver à ses fins,