Extrait madame de bovary
Dans ce texte, grâce au discours indirect libre (qui permet de suivre les pensées respectives de Charles puis d’Emma), le lecteur est plongé dans les deux rêves des personnages, et la structure du texte sépare avec une simple phrase de transition (« Emma ne dormait pas, elle faisait semblant d’être endormie ; et, tandis qu’il s’assoupissait a ses cotés, elle se réveillait en d’autres rêves », lignes 20 et 21) l'humble idéal de Charles aux rêves d'amour d'Emma.
Le narrateur met en parallèle deux discours totalement différents et il nous indique que les deux personnages, bien que mari et femme, ont peu de points communs et ont des projets de vie opposés : Charles rêve d’un bonheur familial paisible, alors qu’Emma est plus enchantée par un avenir fait de voyage, de découverte et de passion.
Emma rêve d’un univers féerique, merveilleux, romantique à l’excès et exotique. Elle s'imagine un pays nouveau (« vers un pays nouveau », lignes 23 et 24) dans une vie à l'opposée de la sienne. Elle rêve d'un grand amour rempli des habituels clichés romanesques et romantiques (« cité splendide avec des dômes, des ponts, des navires, des forêts de citronniers et des cathédrales de marbre blanc dont les clochers aigus portaient des nids de cigogne », lignes 25 a 27 ; « des bouquets de fleurs » lignes 28 et 29 ; « ils se promèneraient en gondole, ils se balanceraient en hamac », lignes 35 et 36 ; « statues pâles », ligne 31 ; « les nuits douces qu’ils contempleraient », ligne 37). Cet univers est également rempli de sonorités agréables (« on entendit sonner des cloches, hennir les