Fabliau
Je veux vous raconter un fabliau, inventé de toutes pièces. Une vieille habitait avec ses quinze chats. Sa vie se déroulait paisiblement, jusqu’au jour où l’un de ses chats disparu. Elle le chercha dans tous les recoins de sa demeure, partout au village, en vain. La femme fortunée alla en parler avec son voisin Raoul. Mais là-bas, elle trouva porte close. Elle décide alors de se rendre au marché du village.
Arrivée à destination, elle rencontra son vieux compère de voisin.
« Mon cher Raoul, pourquoi ne m’as-tu pas prévenue que tu allais faire des provisions ? »
- Vieille femme, je ne savais point que tu voulais m’accompagner.
- Je voulais juste te parler d’un soucis : mon chat a disparu à l’aube ce matin.
- Je ne veux pas en savoir un mot de plus, tes histoires m’importent peu. Tu as bien assez de chats. Il est sûrement perdu et traîne quelque part.
- Mon cher, je comptais sur toi pour m’aider à le chercher
- N’y compte surtout pas ! J’ai déjà beaucoup de travail comme ça. Mais, maintenant que tu en parles … Tu n’as pas remarqué que le prévôt du village se gave de plus en plus ? Mais je ne me mêlerai pas de ça si j’étais toi. N’oublis pas que si tu vas lui parler, tourne sept fois ta langue dans ta bouche. Tu risques d’être prise pour une folle.
- J’y penserai, répondit la femme.
Elle se rendit donc chez le jeune prévôt. Celui-ci déjeunait. Les cris fusaient de l’intérieur de la maison.
Le vieille curieuse, observa la scène par la fenêtre. Toutes les bêtes disparues du village se trouvent là ! La femme âgée court chez le curé. Elle dénonce le prévôt. L’homme religieux ne la croît pas et va vérifier par lui-même ces accusations.
Il pénètre la maison du jeune homme de loi et en reste tout éberlué.
Le jeune prévôt se fit battre et pendre.
Ce récit nous montre que ce sont souvent les jeunes personnes les plus égoïstes.
C’est ainsi que ce fabliau se