Faut-il être sincère ?
L’Homme exerce sur lui-même et sur ses semblables une contrainte constante, en effet celle-ci prend la forme d’un pouvoir indirect. Ce phénomène est régit par l’ensemble des normes et des valeurs présents dans notre société, nous pourrions donc parler du masque social que chaque être doit endosser pour devenir une personne rentrant dans ces « normes ».
Ainsi se pose dans le domaine de la philosophie la question primordiale de la sincérité que nous pouvons définir de deux manières différentes. Premièrement la sincérité peut concerner le domaine psychique en se définissant comme étant la manière réelle de penser ou de ressentir. Puis vient le domaine plus actionnel, c'est-à-dire le fait de s’exprimer sans déguiser ses pensées et ses émotions.
Nous pouvons donc noter que dans chacun de ces deux cas il existe la notion de conscience ou d’inconscience. Effectivement, trois grands philosophes ont élaborés des thèses concernant la place de la sincérité dans leur société contemporaine. Tout d’abord Kant un philosophe du 18e siècle, met en avant l’importance de la sincérité dans la vertu de l’Homme. En effet, pour lui la sincérité ne consiste pas pour l’Homme à pouvoir être vrai ou authentique mais plutôt à veiller que ses actions ne deviennent pas duplices.
Pour Platon, dans son œuvre Hippias mineur il nous montre que la sincérité peut tourner au désavantage de la personne qui en use. Effectivement, ce dialogue entre Hippias et Socrate nous montre que Hippias, un célèbre homme de sciences a trouvé la ruse de tourner la sincérité à son avantage.
Pour terminer, Freud exprime dans son étude intitulée La psychopathologie de la vie quotidienne, l’importance des actes que nous attribuons à l’irresponsabilité comme par exemple les lapsus. La sincérité est donc rapportée ici à l’inconscience, ainsi le mensonge est considéré comme étant sujet de notre inconscient c'est-à-dire la notion d’autocensure. Cette théorie est comparable à celle du rêve.