Faut-il aimer la vérité ?
Synthèse du travail préparatoire et problématique :
Est-ce une nécessité ou un devoir ? Cet amour peut-il être passionnel ou modéré ? Pourquoi faudrait-il l’aimer et non seulement la rechercher ? Mérite-t-elle d’être aimée ? Car la vérité existe-t-elle réellement ? N’est-elle pas qu’un horizon sans cesse repoussé de la recherche comme semble l’indiquer l’histoire des sciences ? A-t-elle Si certaines vérités sont blessantes ou décevantes, la vérité en elle-même n’est-elle pas désirable ? I. Ce qui rend la vérité aimable et fait de son amour une nécessité ou un devoir
Pour savoir s’il faut aimer la vérité, il faut d’abord se demander si elle est aimable. Mais n’est-elle pas seulement estimable ? Ne pourrait-on l’aimer envers et contre tout ?
1) La vérité semble nécessaire aux relations humaines. Elle procure la confiance nécessaire au bonheur. Elle évite l’inquiétude, contribue à la tranquillité de l’âme.
Elle garantit l’authenticité des relations entre les individus au contraire des satisfactions superficielles que procurent le culte des apparences, les illusions et les mensonges.
2) La vérité est nécessaire à une autre vertu et valeur : la justice. On ne badine pas avec la vérité dans une enquête ou lors d’un procès. La vérité y fait l’objet d’un serment. Car l’enjeu est grave : il en va de la vie et de la mort, de la considération de la société ou de sa désapprobation.
3) La vérité est souvent regardée comme l’objectif de la recherche de la connaissance. Elle n’est pas seulement utile au progrès scientifique et à son exploitation technique pour le confort matériel de l’homme ; elle est nécessaire peut-être à l’humanité de l’homme : tout homme désire naturellement savoir (Aristote Métaphysique).
4) Mais la vérité n’est pas seulement digne d’être aimée ou estimable, il faut l’aimer. Cet amour en effet permet la conjonction des forces nécessaires pour surmonter les obstacles qui s’opposent à sa recherche et à sa découverte : la