Faut-il aspirer à la certitude
Selon Pline l’Ancien, « la seule certitude, c’est que rien n’est certain». Cette homme, un naturaliste et écrivain latin qui vécu entre l’an 23 et l’an 79, affirmait à cette époque que la certitude n’était pas une certitude en elle-même. C’est pourquoi l’on se demandera s’il faut aspirer à la certitude ou non. Le problème que soulève cette question réside en ceci que si nous aspirons au savoir, alors aspirons-nous à la certitude ? Celle-ci semble être absolument nécessaire et légitime, qu’elle serait un idéal à atteindre. Pourtant si on aspire à la certitude, nous nous interdisons la vérité. En prétendant à cette conviction d’être dans le vrai, ne nous exposons pas à l’illusion de la fausse certitude, au risque à l’erreur et de tomber dans le dogmatisme ? Dans un premier moment, on cherchera à établir qu’en tendant au savoir, on tendrait aussi à la certitude, ce qui fait qu’elle soit nécessaire et légitime. Toutefois, nous verrons dans un deuxième moment qu’il se pourrait que ce caractère qui ne semble pas comporter de doute amène à s’interdire la vérité absolue et donc de tomber dans l’erreur et d’être dogmatique. Enfin, dans un troisième et dernier moment, nous tâcherons de montrer que finalement la certitude ne serait qu’un idéal à atteindre, tendant le plus possible vers la vérité.
Dans ce premier moment, nous allons chercher à montrer que c’est en aspirant au savoir que nous aspirons à la certitude, et qui fais de celle-ci une nécessité et une légitimité. On désigne comme acte d’aspirer à, un acte de désirer fortement, de prétendre à. Ici, prétendre au savoir, c'est-à-dire prétendre à l’ensemble des connaissances précises et solides dans un domaine donné, nous amène à prétendre à la certitude, car le savoir ce sont des connaissances détaillées, spécifiques et en même temps sur lesquelles nous sommes sûrs de leur existence. Grâce au savoir, nous aspirons donc à la certitude, état d’esprit de celui qui est assurée de détenir