Faut il douter de tout ?

1822 mots 8 pages
Il faut reconnaître aux philosophes sceptiques grecs d’avoir été les premiers à jeter un regard soupçonneux sur la connaissance, tenant tout pour faux de peur de se tromper. Position radicale, excessive même, mais qui aura une postérité riche et de nombreux héritiers. Il faut admettre avec eux que si nous accordons une valeur suprême à la vérité, alors on ne peut la brader au prix des approximations usuelles. Dès lors, si on veut atteindre une vérité reconnaissable comme telle, ne faut il pas douter de tout ? On ne se demande pas là si tout autour de nous est propre à nous faire douter, mais si le doute doit être une attitude volontaire et systématique. Le doute parait inévitable si l’on refuse de se laisser berner par les berceuses de l’opinion. Mais si l’opinion est confortable et efficace, alors il est nécessaire de se demander dans quelle mesure le doute est une obligation, et dans quel objectif il faut le pratiquer.
En s’appuyant sur les sceptiques, qui sont les pères de cette attitude, nous tenterons de dépasser le doute conçu comme une fatalité, une limite stérile de la connaissance, pour tester la capacité du doute à produire quelque chose qui le dépasse et le rende ainsi nécessaire.

Incontournable quand le problème porte sur le doute, le scepticisme est en fait au départ une philosophie s’appuyant sur quelques observations simples. Tout d’abord l’incapacité de nos sens à nous informer correctement sur le monde qui nous entoure. En effet, les sensations sont relatives à ceux qui les perçoivent, et un même élément du monde paraîtra de manière extrêmement différente à plusieurs hommes en faisant l’expérience. Un exemple simple est celui de la perception de la température. A partir de mêmes conditions météorologiques, d’un corps pourvu de mêmes aptitudes à ressentir la température, les hommes ont une impression radicalement différente de la température au même endroit et au même moment. En fait, ce que pointent les sceptiques, c’est la part de subjectivité

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