Faut il douter de tout ?
En s’appuyant sur les sceptiques, qui sont les pères de cette attitude, nous tenterons de dépasser le doute conçu comme une fatalité, une limite stérile de la connaissance, pour tester la capacité du doute à produire quelque chose qui le dépasse et le rende ainsi nécessaire.
Incontournable quand le problème porte sur le doute, le scepticisme est en fait au départ une philosophie s’appuyant sur quelques observations simples. Tout d’abord l’incapacité de nos sens à nous informer correctement sur le monde qui nous entoure. En effet, les sensations sont relatives à ceux qui les perçoivent, et un même élément du monde paraîtra de manière extrêmement différente à plusieurs hommes en faisant l’expérience. Un exemple simple est celui de la perception de la température. A partir de mêmes conditions météorologiques, d’un corps pourvu de mêmes aptitudes à ressentir la température, les hommes ont une impression radicalement différente de la température au même endroit et au même moment. En fait, ce que pointent les sceptiques, c’est la part de subjectivité