Faut-il préférer le théâtre littéraire et ses didascalies ou la représentation théâtrale ?
Les didascalies sont à la base du théâtre inexistantes, car le théâtre est un art du spectacle et uniquement destiné à être regarder. Mais au début du XVIIe siècle nait une évolution bouleversante du théâtre: Le théâtre n'est plus un simple art de la représentation, du spectacle, mais le théâtre désigne aussi un art littéraire, destiné à la représentation théâtrale. Apparaissent les didascalies parmi le théâtre littéraire. Les didascalies sont situées à la frontière entre texte et représentation, et permettent ainsi d'imaginer le passage de l'un à l'autre au cours de la lecture. Une question préoccupante se pose alors: Le théâtre littéraire et ses didascalies est-il une issue au théâtre spectacle ? Que doit-on préférer ?
La question sera abordée tout d'abord d'un point de vue de lecteur, puis dans un second temps, ce point de vue sera confronté à un autre: celui du spectateur. Nous tâcherons d'aboutir à une conclusion répondant le mieux possible à la question.
La lecture d'une pièce de théâtre a un atout considérable que la représentation théâtrale n'a pas: si quelque chose questionne le lecteur, libre à lui de relire, d'analyser, de revenir en arrière, de faire une recherche sur l'intrigue, afin d'éclaircir un message de l’œuvre ou simplement un passage incompris. De plus, il est vrai que les didascalies sont là pour guider le lecteur dans l'atmosphère de la pièce, elles l'aide à imager les personnages, leurs mouvements, le lecteur peut créer son propre univers scénique. Ainsi, la simple lecture de la didascalie initiale de « Ruy Blas » de Victor Hugo baigne le lecteur dans l'ambiance désirée par l'auteur et est largement suffisante pour comprendre l'univers de « Ruy Blas » et laisser cours à son imagination. La lecture d'une œuvre théâtrale laisse libre cours à l'imagination du lecteur, et la visualisation par la suite d'une représentation