Faut-il réduire les inégalités?
Depuis les années 1970, l’INSEE à l’aide d’outils tels que l’indice de GINI et de la courbe de Lorenz, montre que les inégalités de niveau de vie ont commencé à baisser au début des années 1970 pour voir ensuite leur niveau stagner au milieu des années 1990. Nous sommes toujours dans la même situation aujourd’hui même si des sociologues contemporains comme Louis Chauvel affirment que nous serions en train de vivre un retour des inégalités, lequel inclurait un retour radical des classes sociales au sens marxiste. Alors que faire ? Faut-il réduire les inégalités ou les ignorer ?
Au sens Keynésien, il est évident qu’une réduction des inégalités est indispensable afin de faire fructifier la croissance et nous le montrerons dans une première partie. Puis, nous contrerons ces arguments avec la thèse radicalement opposée des libéraux et néo-classiques pour qui le marché est le seul à pouvoir décider.
Pour rétablir un peu l'égalité entre ses membres, la société peut créer des compensations. Elle peut, par exemple, prendre plus d'argent à ceux qui gagnent beaucoup pour en donner à ceux qui gagnent peu, c'est-à-dire redistribuer les richesses. Dans l’idéal d’une société où les inégalités n’existeraient pas, idéal défendu par John Maynard Keynes (1883-1946), c’est la redistribution trop inégalitaire des revenus qui serait une limite à la croissance économique. En effet, c’est la propension à consommer qui détermine le niveau de la Demande. Dans Théorie générale de l’emploi, de l’Intérêt et de la monnaie (1936), il nous rappelle que les milieux aisés