Faut-il redouter les machines?
Faut-il en cela redouter les machines? Sont-elles nuisibles ou bénéfiques à l'homme? Ne doit-on pas distinguer leur nature et leur fonction? Quel est le rôle de l'homme dans l'utilisation des machines?
Si a priori on ne doit pas forcément redouter les machines, il y a néanmoins des raisons d'en avoir peur, Mais c'est surtout le rapport de l'homme à la machine qu'il faut interroger.
Le but de la création des machines est d'améliorer le quotidien de l'homme. On ne doit donc pas nécessairement les redouter.
En effet, la fin première des machines semble être de supprimer les tâches longues et difficiles des hommes. Ils peuvent alors se consacrer au loisir, temps de la culture du corps et de l'esprit. Comme l'explique Jean Fourastié, économiste spécialiste des Trente Glorieuses, dans Le Grand Espoir du XXème siècle, « la machine conduit l'homme à se spécialiser dans l'humain ». Cela signifie que la machine aide l'homme à se libérer des contraintes qui l'avilissent, font de lui un non-humain. Ainsi, le Vatican définit la machine à laver comme l'objet ayant le plus participé à l'émancipation des femmes. Il en est de même dans le secteur du travail : le port de charges lourdes se fait de manière mécanique. Cela permet aux ouvriers de moins se fatiguer, et de pouvoir ainsi travailler plus longtemps. Certains métiers difficiles, voire dangereux, comme celui de mineur, sont rendus plus aisés grâce aux machines. La machine est alors une aide pour l'être humain, lui qui, selon le mythe de Prométhée, n'aurait rien reçu de la nature pour survivre. Le développement de la