Faut-il se mefier de sa conscience

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Comment définir la conscience dans un premier temps? Elle semble bien être cette faculté en l'homme qui lui permet de faire retour sur lui-même, d'être capable en somme de réflexivité. Qu'est-ce que cela signifie? Lorsque nous pensons à quelque chose, notre pensée est entièrement dirigée vers l'extérieur si l'on peut dire, elle se porte vers l'objet auquel je pense. Ainsi, si je pense à un arbre, cet arbre est pour ainsi dire l'objet de ma pensée. Cependant, la conscience ne peut se réduire à la pensée, ou du moins elle n'est pas une simple pensée qui porte sur un objet. En effet, dans la conscience, l'objet de la pensée, c'est précisément la pensée. En d'autres termes, la conscience c'est tout simplement penser que l'on pense, c'est faire retour sur soi et sur ce dont on est entrain de penser. En somme, dans la conscience je deviens spectateur des propres opérations de mon esprit: je ne sens plus mais je me vois entrain de sentir, je ne pense plus mais je me vois entrain de sentir... Notons, que lorsque nous disons « je vois » nous ne faisons pas allusion aux yeux du corps, mais bien à celui de l'esprit, c'est-à-dire à l'intuition (intuieri en latin c'est précisément voir): dans la conscience l'esprit à l'intuition de lui-même pourrions-nous dire. Aussi, la question posée par le sujet est assez surprenante. En effet, lorsque nous sommes embarqués dans la pensée, lorsque nous ne faisons pas retour sur nous-mêmes, c'est là qu'il semble précisément il y avoir un risque. La conscience permet d'avoir du recul sur soi, ce qu'on retrouve dans l'expression « prise de conscience », un recul que ne propose pas la pensée lorsqu'elle se perd dans le réel sans discernement. On comprend d'ailleurs en quel sens on parle justement de conscience morale: la conscience est la faculté morale par excellence puisqu'elle nous permet ce recul, ce jugement distancié face à ce que nous faisons. Grâce à la conscience, le sujet du jugement peut devenir également l'objet: Je me juge, sous

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