La conscience comme maitrise de soi
I-La souveraineté de la conscience:
En quoi la conscience est un pouvoir?
La conscience donne un pouvoir sur nous mêmes mais aussi sur le monde extérieur parce que nous organisons notre rapport aux autres par la conscience et, ce par le biais de la sensation, de la perception, de la mémoire, de toutes ces facultés qui lui sont subordonnées. La conscience est source d'évaluation, elle donne sens au monde, elle met le monde à distance mais elle nous permet de le juger, de l'évaluer. La conscience peut apparaitre comme une forteresse imprenable qui surveille son domaine: ce qui permettrait de dire que la conscience nous donne un contrôle absolu de soi.
Définition de la sagesse par Marc-Auréle, Pensées par moi-même, "propriétés de l'âme raisonnable: elle se voit, elle s'analyse, elle le fait d'elle-même ce qu'elle veut".
C'est ce qui fait que la personne humaine est en capacité de se maîtriser elle-même, la conscience lui donne le pouvoir de se regarder, d'évaluer. Elle fait de l'homme un être totalement souverain.Toutes les modalités (journal intime, aveux, confessions...) sont autant de moyens qu'a la conscience pour révéler ce qu'elle contient; on voit par là que seule la libre révélation volontaire de soi permettrait,
-d'accéder à la conscience.
-de connaitre l'autre,
-de savoir ce que la conscience connait réellement.
Mais même les aveux extorqués ne garantissent en rien que ce qui est dit est vrai. Ils mettent en évidence un rapport de force pour essayer de faire parler la conscience qui tourne forcément à l'échec.
Est-ce que la confession, n'est pas un autre moyen de faire s'ouvrir la conscience? Faut-il voir dans l'aveu, la confession un moyen culturel de déjouer la souveraineté de la conscience qu'aucun pouvoir extérieur ne parvient à soumettre?
Cette observation de soi, cette forme d'introspection que manifeste la révélation de secrets intimes dissimule mal une inquiétude, une fragilité