Faut il respecter les animaux ?
Leur retirant âme et raison, le philosophe du doute définit l’animal analogiquement à une machine : il mécanise le comportement animal en l’appréhendant comme n’étant qu’une succession de stimuli et de réactions qui agissent mécaniquement pour faire mouvoir le corps. En ce sens, traiter de l’animal reviendrait à traiter de l’objet, nous n’accorderions pas plus de respect à un canard que nous ne le ferions à une montre ou un simple stylo, ces derniers n’ayant pas de valeurs symboliques individuelles : ils ne sont que le produit de quelque chose, d’une création technique pour le stylo ou la montre et d’une création naturelle pour les animaux. Par cette vision nous justifions d’une réelle différence entre l’Homme et l’animal, d’une différence de nature entre ces deux catégories d’être : l’Homme est l’être de raison et de spiritualité, il possède l’âme et la …afficher plus de contenu…
Soit corrélativement, si nous considérons l’animal comme différent de nous, appréhendant sa sensibilité sous une nature différente, alors il est inutile de l’utiliser dans l’expérimentation, ce dernier ne pouvant rien nous apprendre sur notre condition humaine. « Le dilemme central du chercheur… » dit-il au chapitre II «… se pose donc sous une forme particulièrement aiguë en psychologie : ou bien l’animal n’est pas comme nous, auquel cas il n’y a pas de raison