Femme au 18éme siécle
Parmi ces militantes, on peut se pencher plus longuement sur une personnage marquant, Olympe de Gouges (voir fiche >>>), vouée à un destin tragique. Née en 1748, sous le nom de Marie Gouze à Montauban, elle était connue comme la fille du boucher de la ville mais était en réalité la fille du puissant Lefranc de Pompignan, noble influent. Elle s'éduque seule, vite et mal , ne saura jamais ni bien parler ni bien écrire le français. Mariée à seize ans, elle devient presque aussitôt veuve. Elle conservera dès lors sa liberté. Montée à Paris, elle devient une femme galante. Elle se lance malgré son parler approximatif dans la littérature et entreprend la rédaction de pièces de théâtre, qui seront longtemps boudées par la Comédie Française, théâtre officiel sans l'aval duquel le dramaturge n'existe guère. Sans doute aussi parce qu'en plus d'être une femme, elle se positionne comme anticolonialiste et donc comme adversaire du racisme plus largement. Sensible aux injustices, elle ne peut que mener, à côté de ses combats politiques, économiques et sociaux un combat spécifique relatif à l'égalité des sexes. Elle choisit une voie pacifiste pour mener son combat, loin des Enragées de la Révolution auxquelles adhérent Claire Lacombe et Pauline Léon. Elle parodie le style de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dans une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
Olympe de Gouges Article 1
La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits
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Article 3
Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation qui n'est que la réunion de la Femme et de l'Homme.
Mais la société n'évoluera pas