Femme, Homme un rôle ?

I- la construction des identités sexuées

A- Une intériorisation des rôles
Cette identité sexuée est une donnée sociale, celle-ci ayant trait aux comportements, pratiques, rôles attribués aux personnes selon leur sexe, à une époque et dans une culture donnée. Les identités masculines et féminines, dans leurs définitions, dans leur reproduction quotidienne, dans leur image légitime et dans leur conduite illégitime sont également réglées par un sens commun d’une force de cadrage des pensées généralement inaperçues. En effet, on pense tous qu’on est libre de choisir son « costume », de son attitude, comportement, libre de ses gouts, alors que non en tout cas ce n’est pas une liberté directe. Puisque celle-ci n’est pas le résultat du choix sans contrainte d’une intention première subjective, mais celui d’une longue et perpétuelle intériorisation des rôles masculins et féminins auxquels dès l’enfance les jeunes garçons et les jeunes filles sont exposés. Donc, chacun s’estiment parfaitement libre alors qu’on obéit tous à un ordre social souvent prédéfinis, ce phénomène de sens commun est invoqué par le sociologue DURKHEIM.
Concernant les manières légitimes de se conduire en Homme ou en Femme à l’heure actuelle, et au sein de notre société contemporaine, sont stables et intériorisées. Tellement qu’en fait de compte il est naturel et il va de soi de se comporter ainsi. C’est ainsi que dans les années 30, par rapport au port du pantalon, seule une infime partie de femmes souvent ayant un capital culturel fort élevé portaient le pantalon, de façon à ce que soit interprété par autrui un comportement ostensible et provocateur. De ce fait, porter un pantalon jusque dans les années 60 semblait un signe avant-gardiste voir même une sorte de libération comme l’étaient Jackie Kennedy ou Marylin Monroe. Ce code vestimentaire, dans son exécution intégrale n’était pas à l’époque en accord avec l’ordre moral puisque est interprété le port du pantalon par