Femme noire
Sénégalais d’origine, Senghor a été diplômé des grandes universités françaises, eût une production poétique en parallèle de ses activités politiques au Sénégal, dont il fut le premier président de la République. Senghor s’est battu pour que l’on ne dévalorise pas les africains. Il instaure avec son ami Aimé Césaire un nouveau concept la négritude : un grand mouvement de revendication pour l’honneur de l’homme noir et de sa culture qu’il définit lui-même comme étant : « la simple reconnaissance du fait d'être Noir, et l'acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture"
En 1945, il publie le premier recueil de poésie de considération des noirs « Chants d’ombres » dont est extrait Femme noire. Un poème rythmique où le poète brode sur le thème traditionnel de la célébration de la femme, un poème en vers libres et où il fait également un éloge à la femme noire comme l’incarnation de l’Afrique.
I- L’hommage à la femme noire
a) La femme noire à différents moments de la vie
Vers 3 : Mère et enfant.
Vers 6 : Jeune fille : éveil de l’amour.
L’indicatif présent est opposé au passé.
La foudre (« foudroie ») est une métaphore réitérée par l’« éclair ».
Le poète est dans le chaos : « tonnerre » : allitération en [T].
La femme est la savane, elle frémit, gronde (personnification de la savane) : « savane ; femme ; tamtam ».
Allitérations en [F] et [V] pour le souffle.
A la dernière strophe : femme face à son destin, âgée « beauté qui passe », en cendre (morte). C’est le temps qui passe. Pour Senghor, la mémoire et l’écriture permettent de fixer l’existence et la beauté dans l’éternité.
b) Les qualités de la femme
Ce poème est un hymne à la femme noire.
Les 4 premières strophes : interpellations, accumulations, appositions à la femme noire et nue :
- Protectrice (protège l'enfant, accueille l'homme mûr)
- Douceur
- Apporte calme et réconfort (métaphore de l’huile = apaisant, renforcé par les