Fiche Argumentaire Mendicite
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La mendicité, un phénomène incertain
Faut-il interdire la mendicité ?
La mendicité relève de différentes causes. Parmi celles-ci, il faut mentionner le facteur religieux. Le fait de mendier, de demander de l’argent ou un bien sans contrepartie peut être revendiqué comme un acte de piété. L’histoire nous apprend que Saint François d’Assise avait fait vœu de pauvreté après avoir lu le message de l’évangile de Matthieu : « Dans votre ceinture, ne glissez ni pièce d’or ou d’argent, ni piécette de cuivre. En chemin, n’emportez ni besace, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. ». Il créa ce que l’on appelle les ordres mendiants vivant principalement de l’aumône. D’autres traditions religieuses (islamiques, bouddhistes) reprennent cette perspective et la définissent comme un moyen d’apprendre l’humilité et de la mettre en pratique.
Au début des années 2000, la mendicité était encore une pratique marginale en Suisse. Depuis lors, elle est visible dans certaines régions urbaines et suscite une attention toujours plus grande de la part des pouvoirs publics et des médias. Pourtant, le phénomène n’est pas nouveau, chaque société et chaque époque s’y sont confrontées.
Actuellement, certains élus estiment que la mendicité perturbe l’ordre public et exigent son interdiction. Des arguments tels que la sécurité ou la tranquillité publique sont invoqués. Faut-il suivre l’exemple de certains cantons et communes qui ont choisi d’interdire la mendicité ou alors la tolérer ?
Au quotidien, face à une personne mendiante, il n’est toutefois jamais aisé de savoir si elle est exploitée par un réseau, si elle est victime de la pauvreté ou si elle se réfère à un mode de vie particulier. Le public est rarement sûr des motivations d’une personne mendiante et de sa sincérité. Cette incertitude se retrouve dans le choix de donner ou non : le don contribue-t-il à renforcer