Fiche de lecture véronique moulinié
Véronique MOULINIE
« La passion hiérarchique,
Une éthographie du pouvoir en usine»
Par Chloé LAFLEUR.
Véronique Moulinié, anthropologue contemporaine, dans « la passion hiérarchique », article de terrain (1993), étudie l’exemple d’une usine qui s’occupe de la production de parquet et lambris pour parler du monde ouvrier. Elle réfléchit à quelles sont les caractéristiques de structures spatiales, sociales et hiérarchique de cette usine. Pour cela, elle exposera à quel point l’agencement spatial des équipements est déterminant. Elle mettra à jour le fait qu’il existe un « chemin de travail » avec des étapes par lesquelles il faut passer pour accéder aux différentes positions « de pouvoir » de l’entreprise. Puis elle exprimera l’idée qu’il existe une hiérarchie, pas toujours visible, bien déterminée, avec pour chaque stade des droits, des devoirs et des « outils » particuliers. Pour finir, elle parlera de la relation entre pouvoir et hiérarchie.
Après avoir fait une rapide introduction, dans laquelle elle met un bémol sur ces observations, Véronique Moulinié commence par expliquer le rapport très étroit qu’il existe entre l’agencement dans l’espace et la hiérarchie. L’usine a été agencée de manière à se que les Bureaux soit le plus loin d’accès. A l’intérieur même de l’usine il existe des différences : les bureaux du bas sont considérés comme accessibles alors que ceux d’en haut seront à l’usage exclusif des grands chefs ; nul loi à cela mais une habitude collective. Puis, elle aborde les trois différentes parties de l’usine qui correspondent également à une lignée dans le travail du bois : la Scie, qui dégrossi le bois, en début de chaine à l’entrée de l’usine, avec un public essentiellement d’hommes sales, benêts, puis l’usinage, étape intermédiaire qui consiste à travailler le bois, qui a le soucis du travail bien fait (ce qui le différencie des deux autres), enfin le Vernis, au bout