Fiche de lecture l’autosuffisance agricole des villes, une vaine utopie ?
Référence de l’article :
Vidal R., Fleury A., « L’autosuffisance agricole des villes, une vaine utopie ? », La vie des idées, 4 juin 2010, pp.1-6, disponible sur : www.laviedesidées.fr.
Mots clés : urbain, autosuffisance, ville, agriculture, bassin parisien, échelle, production, denrées, environnement, paysage.
Thème de l’article : Les espaces agricoles périurbains. Thèse de l’article : L’autosuffisance agricole des villes. Problématique : A quelle échelle et dans quelle logique spatiale l'autosuffisance des villes peut-elle être imaginée ?
I.
Quelles échelles pour l'autosuffisance alimentaire ? dans son territoire des terres agricoles capables de nourrir sa population.
L'autosuffisance alimentaire, à l'échelle d'une région urbaine, est possible lorsque la région comporte Mais toutes les régions urbaines ne sont pas en mesure d'y parvenir, de nombreuses villes et pays, ne sont pas en mesure d'atteindre cette autonomie alimentaire :
Dans l'Antiquité les terres agricoles d’Athènes nourrissaient 80 000 habitants mais quand sa population atteignit 300 000 habitants, la ville dut importer plus des deux tiers de son alimentation. A Rome : les navires marchands traversaient la Méditerranée pour rapporter le blé. Le développement de l'humanité est dû à la mondialisation du blé et du riz. Le Bassin parisien s'inscrit dans une logique d'échanges sans laquelle, les Parisiens devraient se passer de pétrole, d'ordinateurs …
À l’inverse, la réorganisation de la production agricole peut avoir des conséquences économiques et environnementales négatives :
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La consommation d'énergie nécessaire ne provient que pour une faible part du transport des denrées alimentaires, c’est la production qui consomme le plus d’énergie, et donc qui émet le plus de CO2 (produire en Val-de-Loire coût moins en énergie qu’à Paris) => donc la disposition des terres agricoles s’est faite selon ce principe