Philo fiches de revisions
Le souvenir d’un bonheur passé, vécu pour la seule mémoire peut être assez fort pour étouffer une douleur présente.
De la sorte, les souvenirs évoqués par l’âme peuvent se substituer aux données actuelles des sens et si celles-ci sont douloureuses, l’adhésion volontaire, c’est-à-dire fondée sur la volonté, à ses représentations de sensations passées fait disparaître la douleur présente.
C’est pourquoi ce plaisir remémoré doit être simple, c’est-à-dire conforme aux premiers type de désirs (naturels et nécessaires). Par des moyens limités mais qui lui appartienne en propre, le philosophe peut selon Epicure connaître le bonheur. Ce n’est donc pas seulement le plaisir qui est revendiqué. La représentation du désir, l’originalité de la conception épicurienne du bonheur repose sur une conception temporelle de ce dernier. Il n’y a de bonheur que dans l’instant présent.
Il est impossible de faire rationnellement l’expérience de la mort. En revanche, il est possible de penser le rapport à la mort sous la forme d’un raisonnement fondé sur la réalité de la vie. La lettre à Ménécée effectue ce raisonnement et ordonne à son correspondant de le respecter comme la solution à la question que tout homme se pose. Le texte renferme une définition rigoureuse de ce qu’est la mort : la mort est « privation de sensations. » Etre privé, c’est manquer de ce qu’on avait à sa disposition et la privation est donc négation de sensations.
En effet, la sensation est une réalité matérielle qui se manifeste par les sens et dans un temps donné, court ou long, mais toujours présent (c’est-à-dire dans le présent) : la privation de sensations revient à supprimer le présent de la sensation et dans le cas de la mort, l’actualité de toutes les sensations.
Si la mort est privation de sensations, la vie est plénitude de sensations. Cette connaissance rigoureuse et rationnelle de la mort doit pousser chacun à mettre un terme à son inquiétude. C’est pourquoi la vie mérite