Fiche "le balcon" (baudelaire)
L’auteur : Baudelaire est un poète majeur du XIXème siècle. Il a profondément renouvelé le genre de la poésie. Son recueil Les Fleurs du Mal fait scandale en 1857 et encourt un procès pour immoralité. Baudelaire inaugure la poésie moderne par ses thèmes : éloge du laid, de la ville, et non du beau ou de la nature (Romantiques).
Le poème : c’est une célébration de la femme baudelairienne, c’est-à-dire à la fois mère, complice et amante.
Baudelaire s’adresse à une femme en particulier.
Reprise au premier et au dernier vers de chaque strophe > effet de rythme, de refrain : lancinant, envoûtant
Six quintiles en alexandrins, avec des rimes croisées > on se laisse bercer, envoûtant
Beaucoup de « Ô », d’exclamations > lyrisme
Les ? amplifient le registre lyrique, que l’on peut rattacher à la tradition courtoise du M-Â (chevalier vouait presque un culte à la femme). Cet aspect-là du poème n’est donc pas moderne.
Lyrisme ± bonheur. Mais c’est à nuancer0
Possessifs et pronoms personnels qui évoquent le poète, la femme ou le couple :
> ‘‘toi’’ vers 2 (deux fois) > apostrophes
> ‘‘mes’’ vers 2 (deux fois)
> ‘‘tu te’’ vers 3 > le poète s’adresse directement à la femme aimée, de manière respectueuse et lyrique
> ‘‘ton sein […] ton cœur’’ vers 8
> ‘‘nous’’ vers 9 : seule occurrence du nous, qui indiquent un accomplissement de la relation, une harmonie
> ‘‘en me penchant vers toi […] / Je croyais respirer le parfum de ton sang’’ vers 13-14 > même mouvement en // du poète vers la femme aimée
> ‘‘Et mes yeux […] tes pieds s’endormaient dans mes mains fraternelles’’ vers 17 à 19 > chiasme je-t’en et tes-mes au niveau du mvt : réciprocité de la relation, chacun donne à l’autre
> ‘‘Je’’ vers 21, puis sous-entendu vers 22 > mvt vers sa femme
> ‘‘tes’’, ‘‘ton’’ = priorité à la deuxième personne
> Le portrait est orienté vers la femme aimée, et non déséquilibré (≠ Melain de St-Gelais)
Dernière strophe : plus de