Fiche d'arrêt
Par un arrêt en date du 19 octobre 1999, la 1ère chambre civil de la cour de cassation a eu l’occasion de se prononcer sur l’ordre de décès entre les membres d’une famille.
Faits
A la suite d'un accident de la circulation, Stéphane X, 36 ans et son fils Sébastien, 7ans, ont été hospitalisés puis placés tous deux sous assistance respiratoire. Le 16 janvier 1992 à 7h40, Stéphane X est décédé d'un arrêt cardiaque. Le même jour, le décès de Sébastien a été constaté par divers examens médicaux dont un électroencéphalogramme. L’acte de décès à été enregistré à l'état civil disant que le Sébastien X est décédé avant son enfant.
Procédure
En contestant cet ordre des décès, les consorts X ont réclamé la succession de Stéphane X et ont assigné en justice Mme Y. Un Jugement de 1ère instance à été rendu par le TGI mais nous n’en connaissons pas la teneur. L’appel a été interjeté devant la cours d’appel de Douai. Par un arrêt confirmatif du 30 juin 1997, la cour d’appel a débouté les consorts X de leur action en pétition d’hérédité. Les consorts X ont alors formé un pourvoi en cassation.
Thèses en présence
A l'appui de leur pourvoi, ils considèrent, tout d’abord, que la mise en œuvre d'un électroencéphalogramme n'est exigée que pour la procédure médicaux-administrative conduisant au débranchement des appareils de réanimation. L'électroencéphalogramme, tant qu’il n’avait pas été pratiqué, Sébastien X ne pouvait pas être considéré comme décédé, ainsi la Cour d'appel n'aurait pas donné de base légale à sa décision au regard des articles 718 et 720 du Code civil ainsi que la circulaire du 24 avril 1968.
Ensuite, les consorts X soutiennent que le décès d'une personne dont la respiration est entretenue grâce à l’usage de respirateur ne peut être établi que dans l'hypothèse où il y a « abolition totale de tout réflexe, hypotonie complète et la mydriase ». Ils reprochent ainsi à la Cour d'appel d'avoir retenu les