Finance directe et indirecte
Le système financier aujourd’hui en place en France est le fruit d’une politique de transformations engagées dans les années 1980 pour préparer l’entrée dans l’Union économique et monétaire, on parle alors des 3 D : désintermédiation, décloisonnement, déréglementation(*).
Le système financier reposait alors essentiellement sur l’activité des banques, et plus généralement sur le crédit. Des taux de croissance élevés et le rythme soutenu d’investissement qu’ils supposent suscitaient une forte demande de financement en provenance des entreprises, excédant les fonds propres à disposition des firmes. Les marchés financiers ne répondaient que partiellement à la demande des plus importantes d’entre elles. C’étaient donc les banques qui satisfaisaient la demande de financement des entreprises. Ce système est désigné sous le terme d’« économie d’endettement » appelé également Finance Indirecte. La mutation du système financier, organisée par les pouvoirs publics français en réponse aux contraintes de l’environnement économique, a abouti au passage progressif à un système de financement qui relève de « l’économie de marchés financiers » appelé également Finance Directe.
Nous aborderons dans un premier temps la notion de « Finance indirecte » et de
« Finance directe » avec leurs caractéristiques, et dans un second temps les différences qui existent entre-elle.
Finance indirecte
La rencontre entre agents à besoin de financement et agents à capacité de financement est indirecte quand elle se fait par l’intermédiaire des banques. Celles-ci reçoivent des dépôts, c’est-à-dire des ressources financières inemployées, en provenance d’agents à capacité de financement, qu’elles peuvent mettre à la disposition des agents à besoin de financement.
Dans l’allocation de l’épargne, deux transactions apparaissent : une transaction entre l’épargnant et la banque, puis une