flaubert un coeur simple
À dix-huit ans, Félicité traîne déjà un passé douloureux et misérable. Orpheline de bonne heure et délaissée par ses soeurs, elle est recueillie dans une ferme où le labeur est bien dur pour une petite fille. Une enfance triste qui la plonge dans une solitude qui ne la quittera jamais.
Tout au long de sa vie, la servante se dévoue corps et âme. Un coeur bon et grand comme le sien est sans cesse bousculé par les hommes et les femmes qu’elle côtoie. On profite de sa générosité et de sa gentillesse ; Théodore lui promet le mariage puis la trahit sans ménagement, Madame Aubain exerce sur elle une autorité d’une froideur implacable, et sa soeur lui confie de temps à autre son fils uniquement par intérêt. Et lorsqu’elle se prend d’affection profonde pour des personnes, celles-ci sont emportées par la mort ; la petite Virginie à la santé si fragile et son neveu Victor.
Puis elle découvre la religion et s’entiche d’un perroquet, mais lui aussi finira par mourir… elle l’empaillera. Il veillera sur elle et son esprit jusqu’à la fin de sa vie. Il l’emmènera sur ses ailes vers son dernier voyage. Une élévation presque joyeuse pour cette petite servante toute simple à la vie si ordinaire.
Ce conte est marqué par le thème de la religion. Les symboles, cultes religieux et les représentations divines presquemythiques rappellent une religion romaine oubliée. Ainsi, Flaubert, auteur réaliste, nous suggère la thèse suivante : sous l’utilisation de descriptions réalistes d’actes, d’expériences ressentis parFélicité et de symboles religieux, l’auteur parvient progressivement à faire ressentir chez le lecteur la dimension