Fleaux routiers
Les accidents de la route font des millions de blessés, chaque année dans le monde. Loin de toucher en priorité les pays industrialisés, où se concentre l'essentiel du parc automobile, ce fléau frappe de plein fouet les pays en développement, confrontés à une explosion du nombre d'automobiles et à une urbanisation qui oublie souvent trottoirs et pistes cyclables : près de la moitié des victimes de la route sont des piétons, des cyclistes et des motocyclistes.
Mais si les pays riches peuvent encore beaucoup améliorer leur situation les accidents de la route sont d'abord un problème de développement.
Les accidents de la route ont de lourdes conséquences sur l'économie de nombreux pays, qui luttent souvent pour satisfaire d'autres besoins de développement.
Les accidents pèsent sur des systèmes de santé déjà exsangues et surchargés. Ils aggravent aussi la misère des ménages. Les victimes sont souvent des hommes, pour la plupart en âge de travailler. De nombreuses familles s'enfoncent dans la pauvreté, car elles perdent leurs moyens de subsistance, elles doivent payer des soins médicaux et prendre en charge une personne blessée ou handicapée
Dans les pays pauvres, l'absence d'aménagements urbains met en danger non seulement les automobilistes, mais l'ensemble de la population. Une partie de la population mondiale habite dans des pays qui favorisent la marche à pied et les déplacements à vélo. Et ces pays ne disposent d'aucune politique en faveur des transports publics.
Des initiatives ont pourtant démontré leur efficacité. la création de pistes cyclables, de chemins piétonniers et de lignes de bus en site propre peut diminuer le nombre de tués dans les accidents de la route. Ainsi que des voies séparées pour les piétons, les cyclistes et les autobus, avec des espaces aménagés pour les vendeurs