Fontenelle histoire des oracles iv
Document 1 : D. Chamblay, M. Montoussé. G. Renouard, 50 fiches pour comprendre les débat économiques actuels, Bréal, 1999
Le système de protection sociale est victime de son succès. De 17,66 % du PIB en 1970, les dépenses de protection sociale sont passées à 30,8 % en 1996.
- Cette croissance des prestations est tout d'abord due au processus de généralisation et d'amélioration de la couverture des besoins.
- La hausse des prestations résulte aussi de la croissance des dépenses de santé. En effet, les soins médicaux sont de plus en plus chers et la médecine est en phase de rendements décroissants: le rapport coût/résultat de la santé se détériore.
- La logique des acteurs n'est pas non plus innocente. Chacun a intérêt à la croissance des dépenses: les médecins parce que leurs revenus dépendent du nombre de consultations, les malades qui exigent les soins les meilleurs et les collectivités locales qui espèrent des infrastructures hospitalières modernes et efficientes.
Le dérapage des dépenses résulte aussi d'évolutions structurelles et conjoncturelles touchant la population.
- Le vieillissement de la population alourdit les dépenses sociales; les personnes âgées consomment beaucoup plus de soins que les jeunes.
Mais, surtout, le vieillissement de la population creuse le déficit des retraites: leur financement représente désormais plus de la moitié des dépenses de protection sociale.
- La croissance du nombre des demandeurs d'emploi provoque de fortes augmentations des dépenses de l'assurance chômage: les dépenses pour l'emploi sont passées de 6,6 % des dépenses totales de la protection sociale en 1985, à 8,6 % en 1992.
La précarité et la pauvreté nées de la crise sont aussi des facteurs importants d'alourdissement des dépenses, le RMI en est un exemple éloquent.
La protection sociale est financée à près de 70 % par des cotisations (patronales et salariales) assises sur les salaires. Ce mode de financement est très