Hygiène au xiie siècle
A) Structure et soins
→ Maladies, médecine, remèdes
Les guérisons et les soins du corps étaient pratiqués par des médecins, physiciens, chirurgiens mais aussi par des barbiers. Médecins et chirurgiens étaient peu nombreux à Arles pendant le Moyen Age, ne dépassant pas le nombre de six en même temps dans la ville. À peu près la moitié étaient juifs. Les médecins chrétiens étaient tous des étrangers, formés à la très réputée université de Montpellier. Les médecins juifs, eux, n'avaient pas le droit d'étudier à l'université, ils apprenaient sur le tas et par leurs lectures. Afin de pouvoir exercer, ils devaient se soumettre à un examen devant un jury composé de médecins chrétiens et de juifs. Enfin, les barbiers étaient à peine plus nombreux que les médecins, ils rasaient évidemment, mais pouvaient aussi dispenser des soins, par exemple faire des saignées ou composer des médicaments. L'apothicaire aussi vendaient des médicaments, qui vendait des produits très variés, des remèdes, détenus dans des pots à pharmacie.[1]
En ce qui concerne le champ hospitalier , leur nature et dimension vont être profondément modifiées en raison d’une très forte expansion démographique. En effet, la population française a été multipliée par trois entre l’an 1000 et 1300, dans des conditions d’hygiène d’autant plus propices au développement de pandémies ; la médecine de ce fait ne fait, durant tout le Moyen-Age, aucun progrès significatif. En résulte l’apparition des premières grandes épidémies, dès le XIIème siècle et jusqu’au XVIIème siècle : lèpre, peste ou choléra, et la récurrence de grandes famines, accroissant de façon considérable le nombre d’indigents et de mendiants qui se rendent dans les hôpitaux et remplacent les pèlerins.
Peu à peu, l’étranger reçu comme hôte par charité chrétienne dans les hôpitaux est remplacé par le lépreux contagieux et le mendiant suspecté de vol, tous deux réputés dangereux pour une société fragile