Fontenelle
Pour rendre sensible "l'ignorance extrême" des Américains, FONTENELLE utilise une description à l'imparfait.
Le verbe "connaître" est utilisé à deux reprises d’une façon négative : "loin de connaître les sciences, ils ne connaissaient pas".
L’emploi de superlatifs insiste sur leur ignorance ("les arts les plus simples et les plus nécessaires"), en sous entendant la comparaison avec les Européens.
Le thème de la mer comme « grand espace défendu » introduit par comparaison celui de l'espace intersidéral tout en permettant d'illustrer l'ignorance des Indiens.
On a, de plus, l'exemple du tronc creusé lentement durant "des années entières" pour se rendre de "terre à terre", qui marque une fois de plus l’ignorance des américains par rapport aux européens.
Ensuite, on a : "qui leur eût dit...?", cette question, dont la réponse sous-entend "Personne", introduit d’une manière très efficace ce que les Européens ont réalisé et que les Américains pensaient, comme l'imagine FONTENELLE, impossible :
"Qu'on pouvait traverser [...] qu'on s'y pouvait arrêter [...] qu'on était maître de [...] qu'enfin cette mer n'était point un obstacle".
Cette énumération est interrompue par un passage qui annonce une personnification ou plus exactement une prosopopée (procédé par lequel l'écrivain fait parler des inanimés, des absents ou, comme c'est ici le cas, des morts).
On a une description puis une série de questions qui mettent en scène la stupéfaction que les Américains doivent à leur ignorance. 2. Quelles sont les deux thèses en présence ?
Les deux thèses sont les suivantes : * Celle de FONTENELLE : il n'est pas absurde d'imaginer un "commerce" avec les habitants de la lune puisque, si l'on remonte le temps, on peut trouver des exemples d'ignorance qui reflètent l'état de leurs connaissances de leur époque. * La thèse contraire : Il est ridicule de