Et le foot dans tout ça?

La Libye est en guerre mais sa sélection nationale a un match à jouer lundi soir face aux Comores, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations 2012. La rencontre, qui devait se tenir dimanche à Tripoli, a été déplacée à lundi soir et délocalisée à Bamako, au Mali. Le sélectionneur est dans l'inquiétude alors que les révoltes populaires et l'action menée par la coalition internationale sous mandat de l'ONU rendent délicate la pratique du sport dans ce pays.

Quelle importance prend le football dans un pays en guerre? Une fenêtre d'évasion pour un peuple meurtri? Un outil de propagande pour un despote? Les hypothèses sont légion. La question, elle, ne se pose pas pour les principaux protagonistes: ceux qui jouent au foot, pas ceux qui font la guerre. La situation est trop préoccupante pour cela.

L'inquiétude du sélectionneur libyen

Lundi soir, la Libye a un match important à jouer dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations 2012. Mais l'inquiétude que laisse transparaître Marcos Paqueta, le sélectionneur, ne concerne pas l'issue du match. "J'ai trois athlètes qui vivent à Benghazi (le bastion de l'opposition, ndlr). Je ne sais toujours pas s'ils seront là", a-t-il confié depuis le Brésil, où il se réfugie actuellement.

Le pays est le théâtre d'un soulèvement populaire amorcé le 15 février dernier et inspiré par les renversements des régimes Ben Ali et Moubarak en Tunisie et en Égypte. Le 19 mars, une coalition internationale sous mandat de l'Organisation des nations unies (ONU) a fait de la Libye un territoire en guerre. Si aucune troupe au sol n'a été déployée par la coalition, le pays, rien qu'avec les révoltes, n'offre plus les garanties nécessaires pour accueillir une rencontre internationale. Une compétition, encore moins.

A Bamako au lieu de Tripoli

La Coupe d'Afrique des nations 2011 des moins de 20 ans, censée s'y dérouler du 18 mars au 1er