PLAN TYPE 1 : La forme Sonate mozartienne Le trait le plus caractéristique de la musique classique demeure sans conteste l'épanouissement de la forme sonate, qui se rencontre dans le premier allegro des genres symphonie, concerto, sonate, et dans toutes les pièces de musique de chambre. Mais il y a un véritable "esprit de forme sonate", un style sonate, qui imprègne toutes les œuvres écrites à cette époque et notamment les mouvements lents et les finales. Si, chez Beethoven, elle prend parfois l’allure d’une lutte agogique entre deux thèmes opposés, la forme sonate constitue en fait un mouvement de tension s'opérant à partir du passage de la tonique au ton de la dominante ; cette tension est amplifiée par le développement et trouve sa résolution dans le retour au ton initial, affirmé au moment de la réexposition. Une telle conception évite l'aspect quelque peu anecdotique de la rivalité entre deux thèmes et rend bien compte de la diversité que peut offrir la forme sonate à l'époque classique. A) Plan de la forme Sonate C’est une forme en trois parties reprenant les principes de la construction dramatique d’un opéra ou d’une pièce de théâtre de la même époque. Si l’on fait une analogie entre la forme sonate et celle d’un opéra ou d’une pièce de théâtre : L’exposition correspondrait à un 1er acte où l’on présenterait les personnages et le drame Le développement : à un 2nd acte où le drame se nouerait La réexposition : à un 3ème acte : celui du dénouement et de la fin heureuse (le lieto fine de l’opéra)
a) Exposition : Elle est en deux sections principales qui correspondent à deux zones tonales de stabilité : la 1ère section (A) est au ton initial la 2ème section (B) est au ton de la dominante (ou du relatif si la section A est en mineur)
Chacune de ces sections présente une ou plusieurs phrases caractéristiques, couramment appelées « thèmes » (même si le mot « thème » appartient plutôt à la terminologie romantique que classique). Les deux sections sont reliées