Formes et procédés du comique
Le comique nait toujours d’un décalage entre ce qui est attendu ou vraisemblable dans une situation donnée et ce qui se produit effectivement.
I/ Les formes du comique théâtrale * Le comique de geste est un ressort comique élémentaire, issu de la tradition de la farce et de la commedia dell’arte, et fondé sur des enjeux de mise en scène : mimiques, tics, mécaniques, cabrioles, chutes, coups de bâton… * Le comique de mots exploite le lexique familier ou grossier, le mélange du niveau de langue, les jeux sur les sens ou le son des mots (antiphrases, homonymie…), les déformations verbales et les effets de grossissements (hyperboles, répétitions…). * Le comique de situation consiste en quiproquo, travestissements, présence d’un témoin caché, vraies ou fausses reconnaissances, effets de surprise, répétitions d’une même situation (dans ce cas on parle de comique de répétition) * Le comique de caractère caricature les vices et les défauts des hommes ou des catégories sociales que les personnages incarnent.
Issus de la tradition de la comédie, les différents ressorts du comique sont également exploités au cinéma, dans les sketchs, ou bien dans les romans et récits.
2/ Les variations comiques
Le comique joue sur une gamme de registres et d’effets qui peuvent se combiner. * L’humour consiste à se moquer de soi-même ou à présenter d’une manière distanciée et moqueuse des défauts, des usages pour faire ressortir les méfaits ou le ridicule. L’humour noir, souvent grinçant, consiste à rire des sujets graves (maladies, mort, guerre…) pour tenter de dépasser la souffrance qu’ils génèrent. * L’ironie consiste à dire le contraire de ce qu’on veut faire entendre, ce qui suppose la complicité du destinataire chargé d’interpréter le véritable sens des propos. Le plus souvent, l’ironie vise non seulement ç faire rire mais aussi à critiquer des personnages ou des situations. * La veine satirique vise à dénoncer