FR
Ces rendez-vous quotidiens entre les trois philosophes étaient la seul et unique chose que la vieillesse ne leur avait pas prit.
Cependant, arrivé à sa métairie, Candide retrouva, à son fort désespoir, Cunégonde. La malheureuse s'était enlaidie avec l'âge et la fatigue, elle était devenue hargneuse, aigries, dépourvue de féminité, et même insupportable aux yeux de Candide.
Ils vivaient tous dans cette petite métairie, mais avec une philosophie de vie différente les uns des autres. La vieille était devenue, avec l'âge, infirme, acariâtre et de plus mauvaise humeur que Cunégonde. Cacambo était lui excédé du travail et maudissait sa destinée éprouvante. Pangloss quand à lui était désespéré de ne pas briller dans une université Allemande. Tandis que Martin vivait au jour le jour et prenait les choses avec patience.
Voyant de part les fenêtres de la métairie des bateaux chargés de bachas, d'effendis, de cadis envoyés à l'exil et d'autres embarcations contenant les nouveaux fonctionnaires qui seront à leur tour exilés à Lemnos, Mytilène ou encore à Erzeroum, la vieille voulu savoir si il fallait, après leurs nombreuses péripéties, agir ou rester passif et continuer leur vie sans grande ambition et se terrer sous la métairie? Ce fut une grande question qui nécessita de nouvelles réflexions de la part de nos trois philosophes.
Après de longues confusions, d'hésitations, de prise de tête, les trois philosophes se mirent, pour passer le temps à cultiver leur jardin. Ils n'avaient en leur possession que de simple faux. Ils pratiquaient comme tout ceux de leur cité l'assolement triennal. C'était ce qui leur permettaient de subvenir à leur besoins, mais ils savaient qu'ils ne pourraient plus tenir longtemps car ce travail était extrêmement harassant et les habitants de la métairies n'étaient plus tout jeunes.
Pendant