I. LA QUESTION SUR LE CORPUS

Par quels procèdes la guerre est-elle dénoncée dans ces textes ?
- C’est à la fin du XVII siècle, en 1688, que Jean de La Bruyère publie Les caractères, une œuvre de brèves pièces littéraires qui compose une chronique essentielle de l’esprit du XVIIème siècle. La Bruyère a publié ce recueil de 420 « remarques », sous forme de maximes (aborde des questions morales, psychologiques ou politiques, et énonce une vérité universelle), et c’est un ensemble de brèves pièces littéraires. Les deux autres textes du corpus suivent chronologiquement le cours des années et siècle suivant, il s’agit pour un d’un extrait du conte philosophique (un récit plaisant qui aborde des questions abstraites, où ce genre doit contester les valeurs religieuses et politiques, de trouver des valeurs nouvelles, comme la tolérance) Micromégas, publié par Voltaire en 1752. Cette œuvre perpétue la mode des voyages extraordinaires. Il est à la fois un des premiers contes philosophiques, et un des ouvrages les plus représentatifs de l'esprit des Lumières, car il concentre des réflexions de critique sociale, religieuse, morale, philosophique, et des éléments de réflexion sur l'homme. Pour 188 contes à régler, c’est une nouvelle publiée en 1988 par Jacques Sternberg. Ce récit fait partie de la science-fiction (un genre narratif principalement littéraire et cinématographique structuré par des hypothèses), pour décliner les haines et les dégoûts de Sternberg : l'absurde, l'humour noir, le sarcasme. 188 récits extrêmement brefs, classés pas ordre alphabétique, qui sont autant de variations sur les obsessions de l’auteur, sur son pessimisme et sa misanthropie (détester).

- Ces trois extraits ont en commun de montrer au lecteur une société qui est faite de conflit, une société barbare, qui amène au lecteur une source de crainte et de curiosité. Mais leur dimension réaliste et imaginaire à la fois, par le personnage fictif, donne à ces trois textes un caractère de