Louise Élisabeth Vigée Le Brun, Autoportrait (1790) habillée d'une étoffe bleu nuit, aux reflets marine légèrement plus clairs, d'où dépassent des dentelles aux poignets, une collerette vaporeuse semblant faite d'écume, resserrée a la taille d'un large ruban de satin vermillon négligemment noué sur le côté droit, Louise Élisabeth Vigée Le Brun est assise, le buste tourné vers le spectateur, tenant dans sa main gauche de nombreux pinceaux aux poils colorés de ses précédents mélanges de couleurs, et laissant reposer sur son bras une grande palette. De sa main droite, elle pose distraitement un pinceau sur une immense toile, elle même disposée sur un chevalet , laissant tout de même imaginer un geste précis et assuré, à en voir la qualité de la peinture a laquelle elle s'adonne, une femme au regard lointain, aux lèvres rouges et au cou orné d'une rivière de perles. La peau de Louise Élisabeth Vigée Le Brun est de porcelaine, si pâle qu'elle en paraîtrais presque translucide. Ses cheveux sont frisés, presque mousseux, d'une couleur châtain grisé, coupés jusqu'à la base de sa nuque sont laissés libres sous un couvre chef ressemblant a un turban fait de voile immaculé, d'où tombe quelques mèches folles sur un front lisse. Son regard légèrement lointain sous ses sourcils clairs donne a son visage une extrême douceur ainsi qu'un sentiment de naïveté, accentué par son sourire léger et distrait, presque maternel , laissant apparaître des dents blanches sous ses lèvres délicates, roses et humides. Elle à l'air pensive, ailleurs, de son visage émane un sentiment de calme et de sérénité . Derrière elle, on peut distinguer un simple mur, appartenant sans doute a un atelier, d'un marron clair identique au fond de la toile, ainsi que le dossier d'une chaise, sur laquelle elle est sûrement assise. Une lumière éclaire son visage par la droite, elle est douce, comme celle de plusieurs bougies, mais projette tout de même son ombre qui se découpe sur son œuvre.