Lecture analytique la scène de l'aveu, la princesse de clèves

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Lecture linéaire 2 « La scène de l’aveu », La Princesse de Clèves , Mme de La Fayette, 1678 Éléments d’introductionContexte historique : Cour de Louis XIV Éléments biographiques : Mme de La Fayette, auteur anonyme, proche préciosité et moralistes, elle-même janséniste voire augustinienne. Des similitudes entre sa vie et celle de son héroïne : vie de cour, mariage, fin de vie isolée. Résumé de l’œuvre : …afficher plus de contenu…

Dès le 17e elle a divisé les lecteurs. Dans un débat littéraire notamment relayé par le Mercure Galant : « Je ne vois rien à cela que de beau et d’héroïque », Fontenelle, place la princesse au niveau des héroïnes tragiques grandes car elles dépassent l’humain, et au contraire « L’aveu de Mme de Clèves est extravagant », Bussy-Rabutin, qui reproche l’invraisemblance de cet aveu (aucune femme ne le ferait) et donc de sortir des critères du …afficher plus de contenu…

En effet Mme de Clèves a « le visage couvert de larmes » l.23, elle est « d’une beauté si admirable », on peut se figurer ce visage magnifique, baigné par les larmes, sublimé par ce désespoir, tendu vers son mari dans l’attente de son jugement.M. de Clèves quant à lui, « pensa mourir de douleur » à la vue de sa femme et de sa posture. Tous les deux, tels des statues antiques, sont magnifiés par la souffrance.Une réaction pathétiqueC’est le silence de Mme de Clèves qui vient briser cette image. Une fois son aveu achevé, M. de Clèves lève les yeux vers elle et l’aide à se relever « l’embrassant en la relevant » l.24. Dans ce geste, sans un mot, le mari a déjà pardonné à sa femme. Il est sous le choc, stupéfait de cet aveu exceptionnel et lui répond sur le même ton de supplique employé par la princesse « ayez pitié de moi vous-même » l.25. « si j’en suis digne », « pardonnez ». Le texte

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