francais montaigne
L'omniprésence du « je » domine dans cet extrait, les verbes d'actions le présente comme un acteur, or c'est un écrivain spectateur.
Exemple : « Je m'y tien » l. 2, les verbes pronominaux ou dédoublement du « je » : « J'ai un dictionnaire tout à part moi » l.1. La démarche de Montaigne est une démarche philosophique assez proche des exercices spirituelles stoïciens et épicuriens => Perspective antique d’appropriation du bonheur. Montaigne expose une pensée personnelle, il affirme ainsi sa singularité en s'écartant de la pensée commune.
Le texte ce construit sur une opposition entre le « je » et les autres, entre Montaigne et ses semblables : constant mouvement.
Exemple : « Ces prudents gens » l.4 = mise à distance de la pensée commune « Je la connaît autre » l.7.
Ainsi le moraliste s’éloigne de ces semblables qui s'attachent assez peu à comprendre la valeur de l'existence. Les autres ignorent et fuient la vie, attitude que Montaigne juge de « sotte ». Citation latine l.11-12 « La vie du sot est aride » le rapport au temps et à l'existence témoigne ainsi de la vrai vie. Opposition entre la fuite et la saisie. C'est comme si les autres abandonnaient l'existence. Suite de verbe qui rappellent la fluidité « passer le temps », « couler », « échapper » et « fuir ». 1L'image de l'abandon est présente pour qualifier l'approche commune de l'existence.
Pour s'opposer à cette image de fuite, Montaigne développe l'image de la saisie, de la prise de conscience. C’est en prenant conscience du temps que l'homme comprendra le bonheur, pas en le laissant s'échapper. Le temps n’est plus quantitatif mais qualitatif dans l’image de la saisie l.7 « je la tien ». Cette volonté de s'attacher à l'existence intervient à un moment où ces forces déclines (=paradoxale).
La vie et l'existence prennent tout leurs sens quand la mort est imminente. Il faut jouir de la vie, alors même que la fin est proche. Opposition entre le bonheur et la mort. Montaigne met en relation