Francais Peut On Rire De Tout
La question «peut-on rire de tout ?» est sans cesse remise en débat. Dans l’absolu, on doit pouvoir rire de tout. Le rire est l’expression la plus simple de la liberté d’expression. D’ailleurs, les dictatures comme celle des Talibans en Afghanistan, il y a quelques années, ne s’y trompent pas et l’interdisent. En France, au 17ème siècle, le parti des Dévots n’a pas supporté les attaques et la satire de Molière contre leurs excès.
Le rire a alors été censuré : la pièce de Tartuffe a été interdite. Si Montesquieu et Voltaire, illustrant le combat des Lumières, n’ont pu critiquer le pouvoir, la religion, la société que par le biais de l’ironie et en publiant leurs œuvres sous le manteau, c’était pour obtenir cette liberté de tout dire.
Rire de ce qui fait peur ou de ce qui est tabou est communément admis : la mort, la maladie, le sexe, les religions etc.. Il faut aussi distinguer le sens de pouvoir entre "avoir la possibilité, la liberté, la permission de rire" et "avoir la capacité (physique, intellectuelle)" sur la liberté de rire de tout dans la société.
Si l'on est soi-même touché par un problème grave (maladie, souffrance, décès...), on aura probablement plus de difficulté à accepter l'humour à ce sujet. Il reste néanmoins à ceux qui souffrent la possibilité d'une thérapie par le rire : ne dit-on pas que l'humour est la politesse du désespoir ?
Ceci dit ce sont aujourd’hui des sujets constamment repris dans les sketchs, les one-man-shows, mais on les retrouve dans toute l’histoire du rire.
« Desproges : "Pourquoi ne pourrait-on pas rire de la mort ? Se gène-t-elle, la mort, pour se rire de nous ?" »
Pourtant, ces sujets graves peuvent poser problème sur plusieurs plans. Sur le plan juridique, le droit à la critique et à la caricature garantit l’activité des satiristes et des humoristes mais le rire dont l’objet est la religion peut encore aujourd’hui susciter des réactions violentes: on se souvient de l’affaire dite des «