Francais
Avant la guerre, Vercors était un pacifiste, partisan d'un rapprochement entre l'Allemagne et la France après la première guerre mondiale. Puis il est devenu pessimiste et le dessinateur amer d'une réalité insatisfaisante, et enfin anti-nazi et munichois. Un véritable bouleversement s'opère chez lui pendant ces années de guerre. La pensée de Vercors, mise à l'épreuve, chemine lentement vers sa conclusion qui aura son aboutissement dans Les Animaux Dénaturés, où il rejoint celle des sociologues : "L'expérience des camps de concentration montre bien que des êtres humains peuvent être transformés en des spécimens de l'animal humain et que la «nature» de l'homme n'est «humaine» que dans la mesure où elle ouvre à l'homme la possibilité de devenir quelque chose de «non nature» par excellence,à savoir un homme", comme le résume Hannah Arendt, dans Les systèmes