Commentaire littéraire sur L’Œuvre de Zola

Emile Zola (1840-1902) est un écrivain, journaliste et fondateur du courant naturaliste. Son but est de reproduire à travers ses œuvres la réalité telle qu’elle est. Très proche de réalisme, le naturalisme s’autorise à traiter des sujets auparavant dénigrés. Il s’inspire des sciences naturelles, et observe l’évolution de l’homme dans la société grâce à diverses documentations ou à une immersion dans les différents milieux sociaux. Dans ses œuvres les plus connues, comme Germinal (1885) ou l’Assommoir (1877), il dénonce les mœurs du monde ouvrier de cette époque. Dans l’Œuvre, il raconte l’histoire de Claude Lantier, peintre qui en essayant de devenir célèbre va vivre une histoire d’amour au début passionnée et qui va connaitre une longue série d’échecs qui le pousseront à se suicider. Dans cet extrait, le tableau « Plein air » de Claude se retrouve au salon des refusés et suscite beaucoup de réactions devant un tableau aussi osé et inédit. Dès lors, de quelle manière Zola dénonce-t-il les médisances des gens face au tableau de Claude ? Nous verrons donc dans un premier temps, l’intérêt malveillant et moqueur que suscite le tableau et enfin, dans un second temps, nous nous attarderons sur les réactions extravagantes des visiteurs envers le tableau. Tout d’abord, l’auteur nous entraîne dans la scène. En effet, l’emploi de l’imparfait ainsi que de repères spatiaux nous renseigne sur les détails de la celle-ci : « riaient » ; « commentait » ; « c’était » ; « renversaient » ; « Dès la porte » ; « en face » etc. Cette description, à rythme lent, nous permet d’analyser la réaction des visiteurs face au tableau. En effet, les femmes nues présentent sur la toile choquent et amusent les visiteurs qui ne cachent en aucun cas leur réaction et prennent leur temps pour les exprimer. Le champ lexical de la moquerie par exemple, montre qu’ils trouvent ce tableau ridicule : « fous rires » ; « tâchant de reprendre haleine dans