France télécoms
Analyser la conduite du changement chez France Télécom
1-Afin de présenter les raisons qui motivent les changements stratégiques opérés par Thierry Breton et de Didier Lombard, nous tracerons un aperçu du contexte dans lequel se sont opérés ces changements.
En effet, Thierry Breton a été appelé en 2002 alors que France Télécoms était dans une situation difficile en raison d’un certain nombre d’erreurs managériales de l’ancien P-DG M.Bon dont principalement des erreurs d’investissement comme l’achat de NTL et de Mobilcom qui ont causé à l’entreprise une dette de 70 milliards d’euros. Ainsi qu’une erreur organisationnelle qui s’est traduit par un manque de cohérence au sein des structures de direction, une perte de contrôle central et une inadaptation à l’évolution de l’entreprise.
Dans ce contexte, l’objectif du changement opéré par T. Breton a été de redresser le groupe du bord de la faillite ce qui s’est traduit par la mise en place de deux plans stratégiques dont le premier : « Ambition 15+15+15 » consiste à réduire la dette du groupe et le second : « TOP » consiste à centraliser le pouvoir, tout ceci dans l’optique de mener à une privatisation du groupe.
Le plan stratégique de D. Lombard baptisé « Next » s’inscrit dans la continuité de celui de son prédécesseur avec un élément supplémentaire qui est la volonté de lutter contre la concurrence grandissante par la mise en place d’une stratégie de modernisation et l’ouverture vers de nouveaux horizons via la diversification dans les contenus et l’internationalisation vers les pays émergents.
On peut dés lors présenter les structures organisationnelles successives de France Télécom. Sous Michel Bon, France Télécom était marquée par une organisation décentralisée, caractérisée par une importante délégation du pouvoir et des responsabilités aux directeurs de branches opérationnelles. La structure organisationnelle utilisée était divisionnelle essentiellement