Francis WODI

6681 mots 27 pages
Francis WODIÉ - Nouveaux Cahiers du Conseil constitutionnel n° 40 - juin 2013

Président du Conseil constitutionnel de Côte d'Ivoire

Le Conseil constitutionnel ivoirien n'était pas, au départ, une des institutions consacrées par la Constitution du 3 novembre 1960, adoptée consécutivement à l'accession de la Côte d'Ivoire à l'indépendance : le nouvel État avait, alors, pour des raisons tant nationales qu'internationales, opté pour une organisation juridictionnelle moniste ; le principe de l'unité de juridictions fut ainsi retenu. Ce monisme juridictionnel se caractérisait par la consécration de tribunaux de première instance, de Cours d'appel et d'une juridiction suprême : la Cour suprême. La spécificité d'un tel système réside dans le fait que les mêmes juges sont compétents pour connaître tant du contentieux administratif que du contentieux privé.

La justice constitutionnelle, se détachant aussi bien des litiges administratifs que des litiges privés, l'on aurait pu concevoir la création d'une instance distincte, compétente en la matière. Cette solution n'a pas été retenue par la Côte d'Ivoire. Il fut, en effet, confié à la Chambre constitutionnelle, l'une des quatre chambres de la Cour suprême, le soin de jouer le rôle de juridiction constitutionnelle. C'est dire que la justice constitutionnelle n'avait pas d'autonomie du point de vue organique.

Ce système est resté en vigueur pendant plus de trois décennies. C'est seulement à la faveur d'une révision constitutionnelle, en date du 16 août 1994, que le Conseil constitutionnel est créé en remplacement de la Chambre constitutionnelle. Cette situation nouvelle répondait, suggère-t-on, aux exigences de l'État de droit, en même temps qu'elle s'inscrivait dans un mouvement général, en Afrique, caractérisé par l'institution de juridictions constitutionnelles : Conseil constitutionnel, ici, Cour constitutionnelle, là.

Le Conseil constitutionnel, ainsi créé, va fonctionner jusqu'au coup d'État intervenu le 24 décembre

en relation

  • Commentaire comparé des décisions du Conseil constitutionnel relatif aux traités de Maastricht et de Lisbonne
    3069 mots | 13 pages
  • La notion de représentant dans la constitution de 1791
    1004 mots | 5 pages
  • compositions d histoire
    549 mots | 3 pages
  • cours de droit constitutionnel
    12036 mots | 49 pages
  • Dissertation droit
    1027 mots | 5 pages
  • La restauration de la présidence
    2547 mots | 11 pages
  • Melle
    690 mots | 3 pages
  • Vème république
    2095 mots | 9 pages
  • Commentaire préambule 1958
    1723 mots | 7 pages
  • Commentaire du discours de michel debré devant le conseil d'etat le 27 aout 1958
    3205 mots | 13 pages
  • Le conseil constitutionnel
    2774 mots | 12 pages
  • Dissertation sur la constitution
    1694 mots | 7 pages
  • Fiche révision droit constitutionnel chapitre 2 source du droit
    1151 mots | 5 pages
  • Dissertation contrôle de constitutionnalité
    1219 mots | 5 pages
  • Le pouvoir constituant
    1519 mots | 7 pages