français cned seconde devoir 3
Questions (6 points)
D’après la lecture de ces deux textes, quelle est la place de Derville dans le roman ? (3 points)
Ce corpus est composé de deux textes issus du même roman de Balzac, Le Colonel Chabert, paru en 1832. Le premier texte se situe au début de la seconde partie, le second est l’excipit du roman. Nous allons voir quelle est la place de Derville dans ces deux extraits. Dans les deux textes, le narrateur choisit d’adopter le point de vue de Derville. C’est lui qui observe et juge la comtesse dans le texte A, comme on peut le constater avec l’emploi du gérondif : « en voyant » et le texte B est un discours prononcé par Derville lui-même. Ce texte B, étant l’excipit du roman, le narrateur laisse ici les derniers mots à Derville, qui occupe, une fois de plus, la fonction de porte-parole de l’auteur. C’est donc l’avoué qui conclut le roman. Il commente la triste vie du colonel en insistant sur deux points : sa vie forme une boucle qui le fait partir du néant pour y retourner à la fin. Il insiste aussi sur l’ironie du sort dont il est victime : il a participé aux événements les plus marquants de l’histoire de
France pour terminer comme un misérable mendiant, ignoré du monde. « Quelle destinée! s’écria Derville. Sorti de l’hospice des Enfants trouvés, il revient mourir à l’hospice de la Vieillesse, après avoir, dans l’intervalle, aidé Napoléon à conquérir l’Égypte et l’Europe ». Derville, en effet, est l’unique personnage à pouvoir dire cela, parce qu’il est le seul à connaître toute la vie du colonel et à avoir cru en lui. À plusieurs reprises dans le roman, l’avoué presse le dénouement, jouant à chaque fois le rôle du double de l’auteur. Nous avons ainsi plusieurs prolepses dans le roman. C’est ce rôle qu’il joue dans le texte A, lorsqu’il prévoit au futur de l’indicatif (mode de la certitude), l’échec probable de la transaction : « La morale de ceci est