Dans les romans québécois de la première moitié du XXe siècle, on trouve souvent des rapports conflictuels entre sédentarité et nomadisme. Ce type de romans parle souvent du terroir. Le Survenant de Germaine Guèvremont, paru en 1945, est un bon exemple de roman de cette époque. Dans ce roman, il est question d`un personnage étranger, nomme le Savant, qui arrive dans la ville du Chenal du Moine et qui va séjourner chez la famille Beauchemin. Le Savant n`est pas présenté comme une image du terroir car il n`a pas un attachement à la terre, malgré le fait qu`il tend de plus en plus vers un mode de vie sédentaire. De plus, ce dernier n`a pas une identité sociale, faisant partie d`une société.
Tout d`abord, le Survenant n`appartient pas à l`image de l`homme du terroir , car il n`a pas un attachement à la terre, ce qui fait en sorte qu`il est maître de sa destinée. Effectivement, ce dernier est un personnage nomade, donc il n`a pas de lieux fixe. D`ailleurs, il affirme que le changement d`emplacement ne lui cause aucun souci : « Partout ou ……et je pars» (pas42-43). En effet, le Survenant affirme que le nomadisme lui permet d`apprendre comment gagner sa vie, devant n`importe quel type de situation. Il soutient qu`il a «coutume de gagner son sel, puis le beurre pour mettre dedans». Le fait de mettre en évidence le mot «sel», démontre que l’étranger est capable d`acquérir l’essentiel de la vie afin de réussir, car le «sel» est vu comme l`élément primordial dans le domaine gastronomique. De plus, l`étranger n`est pas d`accord avec le mode de vie d`un agriculteur. D`ailleurs, il affirme que les agriculteurs ont un mode de vie ennuyant : « Non! Vous aimez…….mouchoir de poche» p.186) Ainsi, le narrateur compare la petitesse de terres à «des mouchoirs de poche», ceci mettant en évidence le fait que les agriculteurs vivent dans un monde rangé, qui ne leur offre pas des nouveautés à découvrir. Bref, le Survenant n`a pas d`attachement à la terre car il est une personne nomade