fréquence de l'amibiase intestinale
Actualités 2013
Professeur Pierre Aubry. Mise à jour le 02/10/2013
1. Généralités.
Un rapport d'experts sur l'amoebose (nom actuel de l'amibiase), piloté par l'OMS en 1997 à Mexico, définit cette parasitose comme suit : « Sous le terme amoebose, on distingue l’état dans lequel l’organisme humain héberge avec ou sans manifestations cliniques, un protozoaire Entamoeba histolytica ».
On distingue donc :
- des formes asymptomatiques : amibiase-infection,
- des formes symptomatiques : amibiase-maladie, de localisation intestinale au niveau du colon et extra intestinale, essentiellement au niveau du foie et des poumons.
2. Parasitologie
2.1. Une seule amibe est pathogène pour l’homme : E. histolytica, qui existe sous trois formes :
- une forme kystique : le kyste, éliminé dans les selles, qui est la forme de résistance et de dissémination, - deux formes végétatives ou trophozoïtes : trophozoïte non hématophage non pathogène (Entamoeba histolytica minuta) qui traduit l’amibiase-infection et trophozoïte hématophage pathogène (E. histolytica histolytica) responsable de l’amibiase-maladie.
2.2. Le cycle parasitaire est simple : le kyste, émis dans le milieu extérieur, est ingéré par l’homme et entraîne, suivant les relations hôte-parasite :
- soit un cycle non pathogène : kyste – trophozoïte non hématophage - kyste : c’est l’amibiase-infection,
- soit un cycle pathogène : kyste - trophozoïte hématophage : c’est l’amibiase-maladie.
Les kystes ingérés se transforment en trophozoïtes qui se déplacent grâce à leur pseudopode jusqu'au côlon, se multiplient, adhérent à la muqueuse par l'intermédiaire de lectines et phagocytent des particules alimentaires et des hématies (hématophagie). A ce niveau, les trophozoïtes libèrent des enzymes protéolytiques, cytotoxiques pour l'épithélium intestinal, à l'origine de multiples ulcérations de la paroi (réalisant des lésions typiques en coup d'ongle et des réactions locales œdémateuses). Au