Gagner sa vie
«Gagner sa vie» est donc une expression puissante, car elle signifie déjà gagner sa vie éternelle, mais elle signifie aussi gagner sa vie terrestre. Il est donc aussi normal de vouloir gagner sa vie terrestre. C’est un droit légitime de tout être humain, car gagner sa vie est la condition de pouvoir vivre sur Terre et même de pouvoir vivre dignement. Mais, tant qu’à la gagner autant qu’à la gagner bien!
Alors, qu’est-ce que bien gagner sa vie? Avec cette expression beaucoup penseront déjà au quantitatif, mais bien gagner sa vie c’est d’abord qualitatif, c’est-à-dire gagner en fonction de ce qui est bien, c’est-à-dire la gagner soi-même honnêtement par son travail. C’est la première chose à considérer.
Celui qui, par un travail ou un commerce honnête, gagne sa vie, n’a donc pas à rougir de son comportement, bien au contraire, et si, en plus, il le fait de manière indépendante et autonome il pourra même en être très fier.
La pauvreté est-elle une vertu? Non! Une fausse interprétation de l’histoire du jeune homme riche, dans l’évangile, à qui Jésus conseille de vendre tous ses biens, de les distribuer aux pauvres, et de Le suivre, est à l’origine, dans la civilisation chrétienne, d’un faux culte de la pauvreté. Si Jésus a dit cela à ce jeune homme riche c’est uniquement parce qu’Il voyait que ce jeune homme riche était entravé, dans son évolution spirituelle, par ses possessions matérielles. Ce conseil le concernait donc personnellement ainsi que tous ceux qui, à l’époque comme aujourd’hui encore, se trouvaient ou se trouvent encore dans son cas (ce qui demeure très répandu). Mais cela ne signifie pas qu’il s’applique indifféremment à tout le monde et encore moins – même s’il vaudrait mieux pour beaucoup de riches qu’ils soient pauvres - que la