Germinal iv chapiitre 7
Un silence profond tomba du ciel étoilé. La foule, qu'on ne voyait pas, se taisait dans la nuit, sous sette parole qui lui étouffait le coeur; et l'on n'entendait que son souffle désespéré, au travers des arbres.
Mais Etienne déjà, continuait d'une voix changée. Ce n'était plus le secrétaire de l'association qui parlait, c'était le chef de la bande, l'apôtre apportant la vérité. Est-ce qu'il se trouvait des laches pour manquer à leurs parole ? Quoi ! depuis un mois, on aurait souffert inutilement, on retournerait aux fosses, la tête basse, et l'eternelle misére recommencerait! Ne valait-il pas mieux mourrrir tout de suite, en essayant de détruire cete tyrannie du capital qui affamait le travailleur ? Toujours se soumettre devant la faim jusqu'au moment ou la faim, de nouveau, jetait les plus calmes à la révolte, n'était-ce pas un jeu stupide qui ne pourrait durer d'avantatge ? Et il montrait les mineurs exploités, supportant à eux seuls les désastres des crises, réduits à ne plus manger, dés que les nécessités de la concurrence abaissaient le prix de revient. Non! le tarif de boisage n'était pas acceptable, il n'y avait là qu'une économie déguisée, on voulait voler a chaque homme une heure de son travail par jour. C'était trop cette fois, le temps venait où les misérables, poussés à bout, feraient justice.
La foule, à ce mot de justice, secouée d'un long frisson, éclata en applaudissements, qui roulaient