Germinie lacerteux goncourt
Sommaire
• Introduction
• Le romantisme
• Le réalisme
• Le naturalisme
• Conclusion
• Quelques indications bibliographiques
Introduction
La notion de mouvement est une notion difficile à cerner parce qu’elle se trouve au cœur de plusieurs ensembles et qu’on ne peut évidemment pas établir une doxa.
Face à un public scolaire - voire étudiant - nous nous heurtons à leur ignorance en matière d’Histoire, tant dans les repères chronologiques que dans les processus historiques, à leur ignorance de l’existence de la fonction et des changements qui ont existé dans les institutions littéraires, à la difficulté à situer l’idée même de mouvement par rapport à ces notions plus ou moins approchées que sont le groupe, la revue, la critique.
Aussi pouvons-nous dire que cette série d’« étiquettes » que peuvent représenter les mouvements sont sujettes à caution, c’est ce que nous tenterons de montrer à travers quelques exemples.
Le romantisme
Quelques remarques sur l’origine du mot
Au XVIIIe le terme vient de l’anglais sous sa forme adjectivale et qualifie un paysage. Cette création lexicale en matière d’esthétique va permettre à Rousseau par exemple de s’en emparer et de la charger d’une notion annexe : le sentiment né d’un paysage avec deux directions contradictoires : une tendance vers la mélancolie et une autre vers la tranquillité. Apparaît déjà une notion « à géométrie variable ».
Sous l’influence du mot allemand der Romantik l’idée va prendre une connotation de référence aux temps anciens (Antiquité et temps médiévaux).
Une accumulation progressive de significations va s’opérer jusqu’à la fin de l’Empire où l’adjectif a acquis une grande complexité. Il est donc important de savoir dans quel contexte le mot est utilisé pour en connaître sa signification voire sa connotation. Car de 1810 environ à 1815, le substantif arrive de manière péjorative : il désigne ce qui vient de l’étranger, marqué d’un esprit fumeux,