Germinie lacerteux
Le roman Germinie Lacerteux est un roman naturaliste car le but des auteurs est de décrire la réalité le plus justement possible, en se documentant auparavant de manière sérieuse. Pour écrire leur roman, ils se sont inspirés de l’histoire de leur servante, Rose Malingre, ce qui rajoute encore plus de crédibilité à cette œuvre. Mais Rose n’est pas la seule personne réelle reprise dans le roman. En effet, Adèle, est une bonne qui habite au-dessus de chez eux et les voisines de Mlle de Verandeuil sont celles des Goncourt eux-mêmes. Monsieur Cuny, le portier du roman n’est rien de plus que le concierge des Goncourt, monsieur Henry, également un des créanciers de Rose. Quant à Jupillon, c’est le fils Colmant de la crémerie-épicerie voisine des deux frères, qui fut réellement un des amants de la bonne. Par ailleurs, la mère et le fils Jupillon sont des personnages pour lesquels les écrivains n’ont aucun respect, ils les décrivent comme des hypocrites, profiteurs et radins et ils ne leur accordent même pas un prénom. Les auteurs n’ont donc pas hésité pour écrire leur livre de se servir de personnages existants, en ne modifiant parfois que leur nom, pour rester le plus fidèle possible à l’histoire de leur bonne. Mlle de Verandeuil, un des personnages principaux, est par contre inventée pour prendre le rôle des deux frères dans le roman, en tant que spectateur aveugle. Mlle de Verandeuil représente tout de même un groupe de femmes pour lesquelles les Goncourt avaient une admiration. Une femme vieille, mince, fière, docile et moins lâche que les deux frères à la fin du livre. En effet, contrairement aux Goncourt, Mlle de Verandeuil a eu le courage d’identifier le corps de Germinie dans l’amphithéâtre. Ils se sont également documentés, comme le font les naturalistes, pour pouvoir décrire les lieux le plus précisément